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Entrevue de Renato Cudicio dans PSM

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Après la télésurveillance et l’IA, c’est une vague robotique qui déferle sur l’industrie de la sûreté-sécurité. Au-delà des performances techniques de ces machines évoluées qui sont aujourd’hui reconnues par tous, se posent maintenant les questions de savoir quels rôles leur confier et comment favoriser leur intégration dans les organisations.

Interviewé dans la dernière édition de Protection Sécurité Magazine, Renato Cudicio a mis en avant deux idées.

D’une part, « comme dans de nombreux autres métiers où l’on pensait que l’humain, avec son savoir-faire et sa précision dans le respect de certaines procédures, était incontournable, la sécurité recourt déjà, et va recourir de plus en plus, aux robots, drones, IA, etc., pour améliorer la qualité et l’efficacité de ses prestations et services. Dans la chirurgie, de très grands praticiens utilisent déjà les robots pour réaliser, de manière très précise et beaucoup moins intrusive pour les patients, certaines interventions. De la même manière, certains robots peuvent aujourd’hui atteindre un tel niveau de précision, d’efficacité, de répétabilité dans les missions qu’on leur confie, au point de devenir des auxiliaires incontournables pour tous les professionnels de la sécurité privée, explique Renato Cudicio. »

Ensuite, il souligne que « l’acceptation des nouvelles technologies passe par de la pédagogie. Si tout le monde s’accorde à dire que les robots et les drones n’ont pas vocation à remplacer l’humain, il va tout de même falloir faire œuvre de pédagogie, tant à destination des donneurs d’ordres que des salariés des sociétés de sécurité. Il faut préparer les agents de terrain à l’arrivée des robots sinon on risque de se heurter à des rejets qui retarderont le déploiement des nouvelles technologies. Comme le corps rejette une greffe… Le monde de la sécurité doit prendre conscience que la robotique et l’IA vont entraîner une transformation radicale du travail, des missions. »

Dans le même article, Fabien Lastreto, Directeur commercial & marketing chez SCOPEX, le distributeur du robot THALAMUS et du robot américain V60 de Ghost Robotics en France, rappelle que « les robots, comme le Thalamus, n’ont pas vocation à remplacer les humains, mais plutôt à être utilisés en soutien et complément des effectifs. Cela permet aux agents de se concentrer sur des missions plus valorisantes comme interagir à distance avec un joystick pour lever le doute. Par ailleurs, les robots permettent d’alerter les agents en cas d’incident pour qu’ils puissent effectuer une levée de doute, analyser la situation, les moyens et procédures qu’ils requièrent et ainsi éviter d’exposer les agents à d’éventuels dangers. Pour l’agent, le travail en binôme avec un robot rend le métier plus attractif. Pour la société de sécurité, l’investissement s’amortit entre l’optimisation de la main-d’œuvre et la valorisation de la prestation. »

Alors que les différents acteurs de la sûreté-sécurité se mettent en ordre de bataille pour intégrer des solutions robotiques dans leur offre, les échos donnés par le magazine PSM sur les réflexions qui entourent la robotique donnent une idée de l’ampleur du changement que nous opérons.